
La catégorie sociale des artistes et des groupes
On observe que certains artistes précepteurs d’un même mouvement musical viennent d’un milieu social différent .En effet, on l’observe dans le jazz, par exemple, les artistes fondateurs de ce genre musical viennent de milieux sociaux différents. Ainsi, Louis Armstrong vient d’un milieu défavorisé, tandis que Duke Ellington est originaire d’une classe moyenne et enfin Miles Davis vient d’une famille bourgeoise. Puis, on retrouve également cette affirmation dans le rock. Les « Beatles » viennent d’un milieu social populaire tandis que les « Rolling Stones » sont issus d’un milieu favorisé.
Néanmoins dans la présentation et l’image véhiculée, la revendication d’une classe sociale est beaucoup plus marquée chez les « Rolling stones » que chez les « Beatles », alors qu’on aurait pu s’attendre au contraire vu leurs origines sociales respectives.
Cependant, le reggae ou le rap contredisent cette présentation. En effet, à l’origine du rap, on parlait notamment du « bling-bling » ostentatoire de certains rappeurs.
Le sens qui est donné par leurs look et objets est la richesse matérielle dans le but de montrer leur réussite sociale. Le sens qu’on en perçoit est l’excès, dans le but de parodier les catégories dominantes. En effet le message du rap est un message ostentatoire. Ici, il remet en cause la société existante, l’injustice sociale entre les individus.
Enfin les artistes précepteurs du reggae, symbolisés par Bob Marley, issus de milieux sociaux défavorisés, ont véhiculé un message de revendication et de dénonciation des inégalités sociales.
En conclusion de ce chapitre, nous pouvons affirmer que , même si la société à évolué depuis la théorie de Bourdieu, de nombreux éléments et théories montrent que le type de musique écoutée est un marqueur d’une identité et d’une catégorie sociale. Néanmoins, d’autres éléments viennent nuancer cette représentation.