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La musique s’avère être, pour l’individu comme pour les collectivités, un vecteur identitaire fondamental.
La musique est avant tout un moyen de communication et d’expression libre. Elle fait partie des produits immatériels qui entrainent une consommation tout à fait particulière. Elle est à la fois un produit culturel et un produit social. Selon Dominique Bourgeon-Renault, le produit culturel se définit par sa complexité, son unicité, son symbolisme, son hédonisme, son esthétisme et sa temporalité particulière. Ces produits sont constamment en modification à cause des nouveaux produits qui apparaissent sur le marché. Ils ne sont pas reproductibles à l’identique, ce qui font d’eux des produits uniques. Ils sont aussi symboliques car ils prennent en compte l’envie des consommateurs (hédonisme). Malheureusement, ils sont considérés comme des produits chronophages, car même si les artistes passent beaucoup de temps à créer leurs œuvres, elles ne peuvent être consommées que sur des temps libres. Mais la musique permet aussi la construction d’une identité voire d’une conception du monde.
2. La musique comme vecteur d’appartenance à un groupe.
En fonction des différents genres musicaux, la musique permet la création de plusieurs groupes. Ils sont différenciés dans leurs façons de parler, de s’habiller, de penser, de se comporter. Chaque groupe a un langage spécifique, compréhensible qu’à l’intérieur du groupe, ce qui permet l’identification au groupe. Ce sont des marqueurs identitaires, ce qui permet la reconnaissance des membres : signes distinctifs, marques de reconnaissances, références culturelles, généalogie spécifique, philosophie, modes de vie… La musique est un moyen de rassemblement des membres d’un groupe. Elle permet le ressentit d’un sentiment d’appartenance. Le sentiment d’appartenance est l’impression de faire partie d’une communauté ethnique, religieuse, musicale ou de toute autre nature. Cela se construit petit à petit avec des interactions, le partage d’une même réalité, de valeurs ou d’objectifs communs. J.L. Capitolin dit que « il en émane ainsi une identité musicale, culturelle, sociale ou plus simplement personnelle, au sens large où l’entendent les psychologues, c’est-à-dire une identité que l’on peut assimiler au système de sentiments et de représentations par lequel le soi se spécifie et se singularise. » C’est donc un moyen d’exprimer son identité et un moyen de montrer cette identité autour de nous.
Si l’on veut entrer dans un autre groupe que dans son groupe d’appartenance, on doit changer ces habitudes. C’est la socialisation anticipatrice. La personne concernée change sa façon de s’habiller, de parler, de se comporter. Elle prend les codes de son futur groupe d’appartenance. Elle change aussi ses critères esthétiques, sociaux et culturels.