
Les études récentes montrent que la musique écoutée reste un élément différenciant en termes de catégories sociales. Ainsi, le classique et le jazz demeurent les musiques des catégories sociales aisées. De même, la variété ou le rock sont des musiques écoutées en priorité par les classes moyennes et populaires.
Il y a cependant une évolution majeure depuis la théorie de Bourdieu : on ne parle plus de stratification sociale (hiérarchie verticale), mais de catégories sociales.
Ainsi, la musique reste un élément fort, notamment de revendication et d’appartenance à un groupe. On peut considérer la musique comme étant plus un élément d’identité sociale, que de catégorie sociale.
Cependant, même si elle a disparu au sens de Bourdieu (arts savants), la notion de légitimité culturelle peut encore persister : ainsi, une personne issue d’un milieu défavorisé écoutant du rap va rejeter la musique classique ou même le rock, qu’elle va considérer comme des musiques illégitimes.
Par ailleurs, il est essentiel de souligner que notre étude a montré que le facteur de l’âge semble plus pertinent que celui de la catégorie sociale. Ainsi, chaque génération possède son style musical propre, depuis la démocratisation de la musique dans les années 60 avec l’apparition du rock, celle du disco dans les années 70, celle du métal et du hard rock dans les années 80, puis celle du rap dans les années 90 et de la techno dans les années 2000.
Actuellement, la démocratisation et l’accès quasi illimité à la musique brouillent les pistes et décloisonnent les styles de musique écoutés.
Enfin, nous pouvons nous projeter dans l’avenir avec les questions suivantes :
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En 2080, quels courants musicaux auront été inventés ?
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Comment les générations futures considéreront la techno ou le rap, musiques privilégiées par notre génération ?
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Est-ce qu’on écoutera encore Jean Jacques Goldman, ou sera t-il oublié comme certains chanteurs qui ont eu du succès à leur époque et sont depuis complètement disparus ?