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Stratification sociale des goûts musicaux

La musique ne fait pas véritablement partie de la culture scolaire, et on peut s’attendre à ce que les goûts musicaux se développent sous l’influence des groupes primaires : l’environnement social, les groupes de pairs, les communautés ethniques… Dans cette hypothèse les préférences en matières musicales sont particulièrement classantes au vu de l’appartenance sociale.

 

Dans le passé les classes sociales déterminaient largement les pratiques culturelles

Cependant il existe de nos jours un fossé qui est en train de se créer, notamment dû à l’essor des médias, au développement de la scolarisation, ou à l’apparition de nouveaux musées, entre l’origine socio-économique et la consommation de biens et de services culturels.

On pourrait croire que les médias laisseraient penser que les français ont les mêmes pratiques culturelles quelques soit leur différence sociale, et que cette culture commune ferait disparaître ces différences. Une idée très répandue est que « tous les goûts sont dans la nature ». Cependant de nombreuses études tendent à démontrer le contraire, c’est à dire que la catégorie socioprofessionnelle influence la consommation culturelle.

Malgré l’essor des médias avec l’arrivée de la technologie et d’internet dans notre quotidien, on pourrait laisser croire que ce déferlement des médias gomme les différences dans les pratiques culturelles entre les catégories socioprofessionnelles. Cependant cette idée semble fausse car les individus ne consomment pas de la même manière les médias, puis ne possèdent pas tous les mêmes pratiques culturelles en dehors.

Tout d’abord, on retrouve plusieurs facteurs déterminant cette consommation des biens et services culturels fournis par les médias, qui sont l’âge, la situation géographique, le niveau de diplôme et enfin la catégorie socioprofessionnelle ; ils montrent le plus souvent que le milieu d’origine et d’appartenance sont reliés et influent sur les pratiques culturelles.

 

Les catégories socioprofessionnelles inférieures se tournent alors plus facilement vers la télévision et les médias afin d’accéder à la culture, ne pouvant pas accéder aux lieux culturels traditionnels (concerts, opéra...).

© 2017 Aude Castillion, Jeanne Geny, Thomas Demay
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